Homeopratic - Gérer les remèdes

Nom
Action générale

Troubles respiratoires, cardiaques et gastriques accompagnés d'une sensation de corps étranger dans la poitrine ou l'estomac. Doses : 4, 5 CH.

Amaigrissement marqué surtout des membres inférieurs, avec troubles digestifs et douleurs rhumatismales. Doses : 4, 5 CH.
Hémorragies pulmonaires et intestinales avec amaigrissement. Doses : 4, 5 CH.

Plante de la famille des Renonculacées. Action essentiellement aiguë, violente, courte, en deux phases : Excitation plus longue, dépression rapide vers la mort (contraire : GELSEMIUM). On n'utilise en similitude que la phase d'excitation. Remède sthénique. L'excitation, la sthénicité s'exercent surtout sur 2 pôles :

  1. Action neuro-circulatoire prédominante : congestion artérielle active par excitation vaso-motrice cardio-vasculaire : centrale sur le bulbe et les centres vaso-moteurs ; périphérique sur les nerfs vaso-moteurs cardiaques, artériels et capillaires. D'où : vaso-constriction centrale et périphérique (mise en tension des réactions organiques vis-à-vis d'une agression morbide brutale, aiguë).
  2. Action sur le système nerveux de la vie de relation rendant compte du psychisme, de la sensibilité, des névralgies.

Doses : 4, 5, 7 CH.

Actaea racemosa ou Cimicifuga est une renonculacée (action inflammatoire et nerveuse: Aconit, Clematis erecta, Helleborus, Ranonculus bulb., Staphysagria).

A. Action dans l'espace: sur le système nerveux:

  1. Avant tout système nerveux sympathique: plexus hypogastrique, et à partir de lui sur la sphère génitale qu'il commande (fibres musculaires lisses: utérus et annexes).
  2. Par son intermédiaire: troubles réflexes ou de transfert morbide expliqués par l'action dans le temps sur le système nerveux central, périphérique et neuro-musculaire.

B. Action dans le temps: avec les 2 phases se succédant:

  1. D'excitation, superficielle, déterminant une crise sympathicotonique.
  2. De dépression, profonde, expliquant la vagotonie de fond. Action diphasique à tous les niveaux, d'où signes contradictoires ou opposés se succédant dans le temps.

C. La Conjonction des deux explique: sur le fond vagotonique :

réaction sympathique au niveau du plexus hypogastrique et par lui sur les fibres lisses de l'utérus et des annexes, d'où crise génitale: paroxysme au moment du flux menstruel et remplacée ou déviée en dehors des périodes menstruelles: à la Puberté, pendant la Grossesse ou à la Ménopause, par des accès sympathicotoniques au niveau d'autres tissus ou organes (sphère mentale, système neuro-musculaire surtout) traduits par des transferts morbides.

D. En résumé: la triade physio-pathologique :

  1. Vagotonie de fond.
  2. Accès sympathicotoniques.
  3. Alternances morbides. Le tout à point de départ génital avec troubles réflexes ou de transfert mentaux ou neuro-musculaires.
Le centre de son action est la veine, accessoirement il agit sur les muqueuses. A) Action sur les veines. • A forte dose : vaso-constricteur (anti-hémorragique). • A faible dose chez le sujet sain : double action : 1. Dans le temps : a) congestion veineuse, passive pléthore (le contenu). b) dilatation veineuse hémorroïdes, varices (le contenant). 2. Dans l'espace : tout le système veineux : a) périphérique (cave) : au niveau des membres (varices). b) central (cave et porte) : cave supérieur (région céphalique, pharynx, d'où : céphalée, vertiges, signes psychiques) -cave inférieur (foie) - les 2 : veines pulmonaires + cœur droit, d'où troubles cardio-pulmonaires et algies précordiales. Essentiellement : porte et cave inférieur : système porto-cave, avec aux deux extrémités : le foie et le rectum, d'où congestion portale avec hémorroïdes et constipation atonique Accessoirement : tout le pelvis (congestion utérine). B) Action sur les muqueuses : turgescentes, rouge sombre et sèches (surtout la bouche, la gorge, le pharynx (÷ ALOE : la muqueuse rectale), d'où catarrhe peu abondant rhino-pharyngé et bronchique. C) Les deux pôles d'action veineux et muqueux expliquent l'alternance des troubles pharyngés (muqueux et veineux) et hémorroïdaires (veineux), ce qui évoque la Psore.
Cette plante Ombellifère a une triple sphère d'action : 1. Sur le système nerveux cérébro spinal. Action double, à la fois excitatrice, avec convulsions et/ou délire, et dépressive profonde, parétique sur le système nerveux central et les terminaisons du vague. Ces deux actions peuvent être successives; elles sont le plus souvent intriquées. 2. Sur le tube digestif. Nausées et vomissements, diarrhée, état congestif du foie. 3. Sur la peau et le système ganglio-iymphatique. Dermo-épidermite d'allure infectieuse : intertrigo, herpès ou eczéma impétiginisé avec augmentation de volume des ganglions. Dans le temps, l'action peut être aiguë ou chronique.
1. Sur le système nerveux central. Action diphasique: Excitation: délire ébrieux, troubles moteurs spasmodiques, soubresauts, convulsions tétaniformes, temblements, chorée. Dépression: phénomènes comateux avec ralentissement du pouls et de la respiration; parésie ou paralysie des membres inférieurs. 2. Sur le système nerveux autonome: Vagotonie accentuée avec ralentissement du pouls et de la respiration. 3. Sur le tube digestif : Entérocolite et dysenterie. 4. Sur la peau: Erythème pruriant.

Obstruction nasale due à des végétations adénoïdes. Doses : 4, 5 CH

C'est l'oignon, de la famille des Liliacées. Double action: 1. Dans le temps: aiguë, rapide, inflammatoire avec catarrhe sur les muqueuses, névralgique (sur les nerfs périphériques), accessoirement dépressive sur le système nerveux central, avec phase d'excitation réflexe, d'où anxiété. 2. Dans l'espace: cette action inflammatoire est localisée au niveau: a. Des muqueuses respiratoires supérieures: nez et larynx; trompe d'Eustache. b. Des muqueuses oculaires: conjonctives. c. Des muqueuses intestinales: coliques avec flatulence. L'action sur les nerfs périphériques (sensitifs) explique les phénomènes névralgiques (au niveau des muqueuses atteintes et des moignons d'amputation).
A) Action des doses fortes : drastique sur le côlon et l'appareil génito-urinaire. B) Action des doses faibles chez le sujet sain : congestion et irritation sur : a) le lobule hépatique --> hypercholie —> irritation intestinale. b) intestin –> catarrhe muqueux et gélatineux. c) système porte --> signes hépatiques et pelviens. d) circulation veineuse générale par effet secondaire. D'où : 1. Action hépato-portale : congestion (foie et rectum - hypocondre gauche : lobe gauche du foie, veine splénique, angle colique gauche), avec hypercholie, diarrhée, hémorroïdes et congestion pelvienne intéressant vessie, prostate, utérus. 2. Action intestinale drastique (s'ajoute à l'irritation due à l'hypercholie), pire au niveau du rectum —> diarrhée, et du gros intestin --> douleurs abdominales. 3. Action veineuse générale : pléthore, avec ralentissement circulatoire et nutritif général. Deux phases : a) action congestive ou premier stade réactionnel avec tentatives d'élimination : céphalée + troubles digestifs alternant avec lumbago (élimination d'oxalates et d'urates diminuée) ou hémorroïdes et diarrhée. b) action dépressive ou deuxième stade : l'organisme n'a plus la force d'éliminer ; phase secondaire, masquée par la première phase, explique l'asthénie, la constipation entre les crises intestinales, < debout, après la selle.
C'est l'oxyde d'aluminium. L'aluminium dans le règne minéral est le corps le plus répandu après l'oxygène et la silice (oxydes : bauxite silicates : argiles, felspaths, micas etc...). Double action : 1. Métabolique : c'est un oligo-élément : rôle de régulation ou de catalyse nutritionnelle? 2. Toxique : a. Sur le système nerveux central, cérébro-médullaire: la dépression domine (psychisme avec irritabilité par faiblesse; parésies générales ou localisées: intestins, vessie). b. Sur les muqueuses et sur la peau: sécheresse et diminution des sécrétions avec catarrhes épais, évolution vers les indurations ou les ulcérations (action d'irritation puis de parésie) ; sur les phanères: poils, cheveux, et ongles fragiles. c. Sur le sang: anémie. D'où synthèse: action chronique, lente avec faiblesse et sécheresse à tous les niveaux et irritabilité par faiblesse.
S'explique par la présence des deux radicaux : ammonium et carbone. A. Le radical ammonium correspondant à des états de déchéance avancée avec manque de réaction vitale, par sa triple action : 1. de dépression sur le système nerveux : a. S.N.C. expliquant le manque de réaction et la dépression psychique ; b. le S.N.V.: parésie du X expliquant les signes circulatoires, respiratoires, génitaux. 2. De dépression circulatoire avec stases intéressant le contenu (anémie et hypo-oxygénation) et le contenant : d'où tendance hémorragique et localement asphyxie tissulaire menant à la gangrène. 3. Sur les voies d'élimination : peau et muqueuses. dans le sens d'une irritation aiguë sur la peau (rash scarlatiniforme - cette action jointe aux 2 précédentes en fait un remède de maladies éruptives d'allure maligne et hémorragique). d'une inflammation aiguë ou chronique sur les muqueuses avec catarrhes excoriants pouvant aller jusqu'aux ulcérations gangréneuses. B. Le radical carbone explique l'action profonde sur la nutrition (ralentissement et sclérose) surtout : 1. Dans le domaine digestif : atteinte surtout de la fonction protidique du foie: formation de l'urée (insuffisance de la dégradation des protides avec libération de carbonate d'ammonium). 2. Dans le domaine lymphatique avec extravasations (oedème) et adénites inflammatoires de voisinage. 3. Dans le domaine rénal avec insuffisance (néphrite albuminurique avec hyperazotémie). L'ensemble traduit la tendance à la sclérose avec blocage émonctorial, d'où désordres nutritionnels en 2 phases: d'abord embonpoint à chairs molles, puis émaciation. C. La synthèse des 2 radicaux explique le type morphologique : infiltré puis émacié.
Végétal : action essentiellement sur le système nerveux, sur l'appareil digestif et sur la peau. A. Action sur le système nerveux central. C'est une action dépressive sur l'axe cérébro-spinal: 1. Sur la sphère cérébrale : dépression sur la volonté, sur les facultés intellectuelles, sur la mémoire avec irritabilité par faiblesse. 2. Sur le bulbe et les centres vaso-moteurs, provoquant une atonie circulatoire et neuro-végétative, avec électivité sur la sphère digestive: estomac (expliquant l'amélioration en mangeant qui stimule l'atonie) et rectum (d'où constipation par atonie rectale mais avec besoins inefficaces). 3. Sur la moelle épinière, expliquant la faiblesse paralytique des membres et les crampes névralgiques. B. Action sur l'appareil digestif par l'intermédiaire de celle sur le système nerveux central (voir plus haut), avec en plus action inflammatoire chronique sur la muqueuse gastrique. C. Action sur la peau avec les 3 stades: érythémateux (avec prurit), vésiculeux et pustuleux (<> RHUS TOX, son antidote).
Sulfure noir d'antimoine - polarité digestive et cutanée (SULFUR). Double action : 1. Dans le temps : deux phases soit pures, soit imbriquées : • d'excitation sur les muqueuses digestives : exagération des secrétions. • de dépression sur lo pneumogastrique : hyposthénie, là où le vague prédomine : tube digestif d'où lenteur digestive et nutri¬tionnelle à point de départ digestif supérieur (estomac), d'où catarrhe + atonie. • mixte sur les autres secteurs : peau : lésions irritatives croû¬teuses et suintantes (excitation), gerçures cutanéo-muqueuses, induration cornée et troubles trophiques ongles (dépression). Organes pelviens : ovaralgies et ptose utérine sous la coupe du vague ---> règles précoces et abondantes ou supprimées (par un bain froid). Système nerveux : instabilité mentale (les deux phases). 2. Dans l'espace : prédominance digestive (gastro-hépatique), action respiratoire secondaire (voies respiratoires supérieures (nez, larynx, trachée, grosses bronches) liée plus ou moins aux troubles digestifs. Peau, organes pelviens, système nerveux (mentalité). Synthèse : nutrition : ralentissement —> embonpoint, frilosité.
Tartre double d'antimoine et de potasse ; polarité respiratoire et fai¬blesse (KALI). Double action : 1. Dans le temps : deux phases, soit pures, soit imbriquées : • d'excitation sur les muqueuses respiratoires : exagération des sécrétions. • de dépression sur le Pneumogastrique : hyposthénie à polarité respiratoire, d'où ralentissement, grande accumulation de mucus très difficile à expulser par hypersécrétion conjointe (catarrhe + atonie) à point de départ respiratoire inférieur (petites bron¬ches - alvéoles pulmonaires). • mixte sur les autres secteurs : peau : éruption de pustules vario¬liformes avec tendance ulcérative. Pas d'action sur les organes pelviens. Système nerveux : action dépressive (prostration). 2. Dans l'espace : prédominance respiratoire inférieure, action digestive secondaire (gastrique et entéro-colique). peau - système nerveux (mentalité). synthèse : dépression générale, d'où prostration, paralysie, puis coma.
Les signes pathogénétiques ont été établis soit avec l'abeille entière, soit avec le venin (APIUM VIRUS). Deux grandes actions : 1. Inflammation et oedème d'apparition brutale : a) au niveau de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané avec oedème rose soit partiel (régions déclives), soit généralisé (type anasarque). b) au niveau des muqueuses : pharynx (amygdalite), larynx (oedème de la glotte), intestinale (diarrhée), urinaire (néphrite aiguë albuminurique et chlorurémique). c) au niveau des séreuses : • méninges : début de méningite aiguë (+ atteinte du système nerveux central) : stupeur, puis coma, convulsions des membres et de la tête, face rouge, cri encéphalique. • plèvres : pleurésie ou hydrothorax (dyspnée avec suffocation). • péricarde : péricardite (mêmes signes que pour la pleurésie). • péritoine : péritonite (si participation ou origine intestinale : la diarrhée avec incontinence - si atteinte de l'ovaire droit explique la dysménorrhée). • séreuses articulaires : R.A.A. et arthrite aiguë (début brutal ; contraire : BRYONIA). 2. Dépression du système nerveux avec irritation par faiblesse (cf. NATRUM MUR. son chronique). a) Système nerveux central : explique les signes psychiques et nerveux (hypersensibilité : les douleurs au toucher - dépression : stupeur puis coma) ; les signes d'atteinte hypothalamique et du centre de régulation thermique (expliquent les modalités thermiques et l'absence de soif quand il a chaud). b) Système nerveux périphérique : explique la faiblesse (laisse tomber les objets).
C'est un produit animal, c'est une araignée. Trois électivités d'action : A. Action sur le système nerveux : 1. Système nerveux central dans le sens de la dépression ; asthénie profonde, affaiblissement vital. 2. Système nerveux périphérique: atteinte des nerfs périphériques: névralgies. 3. Action sur les centres thermiques: accès fébriles. B. Action sur le sang : tendance hémorragique. C. Action sur les os: inflammation, avec électivité sur le tibia et le calcanéum (ostéite) et sur les articulations (rhumatisme). Deux caractères essentiels : 1. Caractère périodique marqué de tous les troubles. 2. Grande sensibilité au froid humide (hydrogénoïdisme).
Sel d'argent, substance étrangère à l'organisme, seule la toxicologie explique son action. L'argent métallique n'est pas toxique pour l'homme, il l'est pour certains êtres inférieurs (rôle anti-infectieux de l'argent colloïdal). L'argyrisme est dû aux sels d'argent. Polarité d'action sur : 1. les muqueuses (pharynx, larynx). 2. le système nerveux avec deux phases (d'excitation puis de dépression). 3. les organes génitaux accessoirement (testicule, ovaire gauche, utérus). Il. Le nitrate : 1. instabilité chimique (se reflète dans les signes psychiques) dans ses composés (H - 02 - métaux) 2. causticité sur les muqueuses. 3. oxydation, rendant compte de l'anémie et de la tendance cachectique. L'ensemble explique l'action toxique du nitrate d'argent : I. Dans l'espace. Essentiellement : le système nerveux : central, périphérique, neuro-végétatif (sphères digestive et génitale). les muqueuses : toutes, mais surtout : • digestives : estomac, intestins. • respiratoires : larynx ; oculaires ; génitales (÷ Nitri acid.). Accessoirement : sang (anémie par destruction globulaire). Os et cartilage (nécrose). Glandes (testicule, ovaire gauche) avec inflammation et sclérose. II. Dans le temps : • Sur le système nerveux : deux phases : excitation : contractures, spasmes, sympathicotonie ; dépression : parésie, paralysie, vagotonie. L'ensemble : instabilité, irritabilité avec faiblesse ; dystonie à prédominance sympathicotonique expliquant < chaleur > froid (atteinte du centre thermique). • Sur les muqueuses : inflammation --> ulcération expliquant les douleurs et les éliminations.
I Dans le temps : 2 phases : irritation ou excitation, puis dépression. II. Dans l'espace : cinq polarités : 1. Sur la peau : irritation et action vasculaire périphérique, d'où lésions cutanées (miliaires), avec extravasations sanguines (ecchymoses, hématomes, purpura). 2. Sur la muqueuse digestive : irritation + action adynamique sur le système nerveux —> gastro-entérite adynamique ou fièvre typhoïde + action vasculaire périphérique —> purpura des maladies infectieuses adynamiques. 3. Sur le système nerveux : excitation —> anxiété et convulsions -dépression —> prostration, stupeur. 4. Sur la fibre musculaire striée : muscles locomoteurs (courbature avec faiblesse —> prostration (action associée sur le S.N.) -muscle cardiaque (douleurs + palpitations) : stade d'hypertrophie cardiaque (coeur forcé des sportifs). 5. Sur les vaisseaux : artères (congestion des organes richement vascularisés : cerveau (apoplexie), viscères : foie et coeur (hypertrophiés chez les pléthoriques). Capillaires (extravasations —> hémorragies : ecchymoses, hématomes, hématémèse, hémorragie intestinale, hémorragie cérébrale).
A) Action nécrosante universelle. 1. Poison cellulaire par blocage des oxydations aboutissant à la nécrose. 2. Poison diffusible d'où atteinte de n'importe quel tissu de l'organisme. a) Donc ARSENICUM ALBUM est un remède à tendance lésionnelle où que siège cette lésion. b) Avec cependant atteinte plus fréquente : • du tube digestif avec inflammation et ulcération ce qui peut aboutir à un syndrome cholériforme ; • de l'appareil respiratoire avec état inflammatoire de n'importe quel étage (du nez au poumon), mêlé de spasmodicité ; ce qui explique la dyspnée asthmatiforme ; • de l'appareil circulatoire : au niveau des globules rouges (anémie par blocage de l'oxydation) au niveau de la crase sanguine (hémorragies de sang noir parfois putride) ; au niveau des artères et des veines (inflammation) ; au niveau du coeur (angine de poitrine, asystolie). B) Action toxique élective sur le système nerveux central. Action essentiellement dépressive avec prostration intense et rapide mêlée d'excitation : agitation et anxiété. C) Action d'élimination sur la peau et les phanères. 1. Au niveau de la peau : trois stades : • sèche et finement squameuse ; • productions cornées ; • ulcérations. 2. Au niveau des phanères : les poils deviennent fins et soyeux mais fragiles, les ongles décolorés et cassants.
Elle s'explique par la présence de ses deux composants: l'arsenic et l'iode. 1. L'arsenic a une action générale asthéniante, nécrosante, avec électivité digestive, respiratoire et circulatoire et sur le système nerveux avec prostration, agitation et anxiété. De plus action sur les muqueuses avec exsudats irritants, brûlants, ulcératifs, et sur la peau avec sécheresse, induration et tendance ulcérative. 2. L'iode a une double action: métabolique (excitation sympathico-thyroïdienne et anté-hypophyso-diencéphalique) et toxique aiguë ou chronique où dominent la tendance corrosive et l'induration, sur les muqueuses, les séreuses, les os et surtout les tissus lympho-ganglionnaires et glandulaires. 3. Dans ARSENICUM IOD. domine l'élément ARSENICUM qui explique sa faiblesse anxieuse, sa frilosité, son amaigrissement, son aggravation par le froid. L'élément IODUM justifie l'hyperthyroïdie, agit sur les tissus lympho-ganglionnaires, accentue l'amaigrissement, provoque des excrétions cutanéo¬muqueuses plus corrosives, explique l'aggravation par la grande chaleur (d'où sensibilité aux températures extrêmes), le désir de grand air et de mouvement, l'amélioration après avoir mangé. Remède d'états chroniques, mais aussi d'états aigus, d'action localisée (respiratoire, digestive ou génitale).
Plante de la famille des Aroïdées. Action aiguë et suraiguë, violente. L'action est essentiellement inflammatoire : 1. Sur toutes les muqueuses, mais surtout : a. Respiratoire, du nez aux bronches ; b. Digestive (oropharynx et intestin). La caractéristique est la forte irritation, avec hypersécrétion âcre, corrosive, pouvant aller jusqu'à l'ulcération. 2. Sur le système nerveux central : congestion du cerveau aboutissant : a. Soit à des phénomènes d'excitation avec agitation ; b. Soit à des phénomènes de dépression avec stupeur et délire; c. Bien souvent les deux phases sont associées; prostration avec agitation. 3. Très accessoirement sur les reins: Oligurie tendant à l'anurie (surtout présente dans les états infectieux graves).
C'est la gomme résine extraite de la racine de l'ase fétide, famille des ombellifères (comme les ciguës). Deux grandes polarités d'action : 1. Sur le système nerveux : central avec phénomènes hystériformes puis dépressifs; neuro-végétatif : spasmes digestifs, respiratoires, génitaux. 2. Sur le tissu osseux : os et périoste avec successivement : inflammation, ulcération et fistulisation (surtout au niveau du tibia, nécrose. Accessoirement : stase veineuse.
A la fois métal lourd et étranger à l'organisme (comme l'Argent), donc seule la toxicologie explique son action. I. Dans le temps - deux phases : 1. Primitive d'Excitation avec congestion, spasme, hypertrophie. 2. Secondaire de Dépression avec induration, dilatation, sclérose. Caractère essentiel : action lente (l'or est peu réactionnel et très malléable, d'où diffusion étendue mais lente). Il. Dans l'espace : diffusion étendue à partir des vaisseaux et des organes qui en sont riches (le contenant : artères, capillaires, veines ; le contenu : le sang). Avec les deux stades précédents : Premier stade : congestion active (artérielle, capillaire) --> hyperhémie, irritation de l'endothélium, pléthore et par réaction : hypertrophie de la tunique élastico-musculaire ; le système sympathique alerté crée le spasme qui lutte contre la pléthore (même processus que celui de l'endo-vascularite subaiguë tréponémique). Deuxième stade : le spasme devient permanent, aboutissant à une lésion : dilatation, dégénérescence élastico-musculaire, induration (même processus dans l'artérite, l'artériosclérose). Par l'intermédiaire des vaisseaux avec les deux phases précédentes, atteinte des organes richement vascularisés : le coeur, le cerveau, l'oeil, le foie, les reins, les tissus lympho-ganglionnaires, les endocrines (surtout sexuelles), les os et le périoste. En résumé : action diphasique d'évolution lente, avec diffusion étendue, aboutissant à des processus locaux vasculaires de congestion, puis de sclérose, soit simultanés, soit successifs (syndromes à bas¬cule) et atteignant l'appareil cardio-vasculaire et les tissus très vascularisés à partir de lui.
Baptisia tinctoria, l'Indigo sauvage (légumineuse), influence surtout deux grandes fonctions : la fonction nerveuse, la fonction digestive. 1. La fonction nerveuse qu'il déprime au niveau de: a. La sphère cérébro-spinale: tableau tendant vers l'adynamie avec confusion mentale. b. La sphère végétative: phénomènes fébriles, avec état vagotonique et ralentissement respiratoire. 2. La fonction digestive, avec inflammation et même ulcération des muqueuses intestinales, fermentations putrides. Cette action générale rend compte de l'homéopathicité de BAPTISIA pour les états septiques, adynamiques se rapprochant du ou réalisant le tableau de la fièvre typhoïde. D'ailleurs des expériences déjà anciennes ont montré que l'administration de BAPTISIA provoque chez les sujets sains l'apparition d'anticorps agglutinant le bacille d'Eberth.
1. Intoxication lente avec tendance à l'hypertrophie et à la sclérose. Surtout au niveau : a) des artérioles, avec trois degrés : spasme, sclérose, fragilisation. Sont concernées les artérioles : • cérébrales avec la plus grande fréquence ; • périphériques, et l'augmentation des résistances périphériques est un facteur majeur d'hypertension. b) du système endocrinien : axe hypophyso-thyro-génital dans le sens de l'hypofonctionnement, avec action secondaire sur : la prostate (hypertrophie), l'utérus (fibrome). c) du système lympho-ganglionnaire (gorge et cou), avec moindre résistance à l'infection et catarrhe consécutif, hypertrophie amygdalienne et des ganglions cervicaux. d) des parotides et des glandes sous-maxillaires. 2. D'une façon générale retenir l'action prédominante sur la tête et le cou. Notamment l'atteinte vasculaire cérébrale, l'atteinte adénoïdienne et amygdalienne.
Solanée (végétal). Action due aux alcaloïdes qu'elle contient, dont surtout l'atropine. Action aiguë, paroxystique. 1. Dans le temps : excitation puis dépression avec prédominance des phénomènes d'excitation. 2. Dans l'espace : surtout : a) le système nerveux : • central : axe cérébro-spinal (cerveau, méninges, corps striés et cervelet, bulbe et centres vaso-moteurs, moelle épinière). Les deux phases expliquent : l'excitation cérébrale avec délire puis dépression comateuse, phénomènes convulsifs puis paralytiques, hyperesthésie domine (psycho-motrice et sensorielle). • neuro-végétatif : paralysie du vague = sympathicomimétique (l'atropine). La sympathicotonie s'associe à l'excitation cérébro-médullaire, accompagnant les phénomènes inflammatoires (spasmes). b) les tissus dont la peau et les muqueuses avec : • inflammation (rougeur, chaleur, douleur, tuméfaction) : stade irritatif entre la congestion (ACONIT) et l'exsudation (BRYONIA). • sécheresse (diminution des sécrétions), sauf les sueurs (correspondant à l'hyperhémie irritative).
Végétal, de la famille des Composées, dont l'action post-traumatique rapproche ce remède d'ARNICA et de CALENDULA, autres Composées. Action anti-traumatique et dissolvante des ecchymoses, voisine de celle d'ARNICA avec asthénie générale et stase veineuse (ARNICA plus capillaire, HAMAMELIS veineux), avec électivité plus régionale: muscles abdominaux, pelvis, membres Inférieurs, glandes mammaires. Action aiguë et chronique.
C'est un végétal: l'épine-vinette. A dose pondérales: action due à son alcaloïde: la Berbine, sympathicolytique et hypotensive. A doses physiologiques chez l'homme sain: A. Action dans l'espace : trois secteurs. 1. Anatomo-histologique: la vésicule (biliaire, bassinets, vessie, vésicule lacrymale, bourses séreuses, au niveau de la peau: dos des mains, périnée, jonction cutanéo-muqueuse (anus) : la plaque circinée). 2. Physiologique: foie et reins (congestion aiguë ou chronique); système nerveux (dépression prédominante) ; veines (dilatations: hémorroïdes et varices); appareil ostéo-articulaire (irritation). 3. Chimique: perturbation métabolique des substances uréiques (urée, acide urique) avec défaut d'élimination : témoin et stress d'une agression endogène vis-à-vis des secteurs précédents: surfaces articulaires, canalicules hépatiques, voies bilaires, tubes urinifères et voies d'éliminations intestinale, urinaire et cutanée. B. Action dans le temps : 1. L'irritation aiguë ou chronique des éléments précédents (foie, reins, articulations, veines) détermine leur surcharge en produits métaboliques mal désintégrés (urée, acide urique, cholestérol et autres substances précipitantes). 2. Le système nerveux : après une courte phase d'excitation, se déprime secondairement. 3. La réaction organique à tous les niveaux explique les spasmes et les algies, ainsi que leurs modalités. C. Synthèse: la surcharge des organes de désintoxication (foie, reins, articulations, veines) et le blocage émonctorial (voies biliaires, intestins, appareil urinaire, peau) expliquent qu'il soit à la fois un remède d'algies (congestion et spasmes des premiers) et de << drainage» des seconds, chez des auto-intoxiqués (psore) ou « neuro-arthritiques».
BORAX VENETA, le Borate de Soude a une action essentielle, irritante et inflammatoire, sur: 1. Les muqueuses: irritation catarrhale pouvant aller jusqu'à l'ulcération (bouche, intestin, utérus et vagin, muqueuses oculaires). 2. La peau: éruptions eczématiformes et herpétiformes, tendance suppurative. 3. Les reins: albuminurie. 4. La glande mammaire. Secondairement, semble-t-il, apparaît une action sur: 5. Le système nerveux, auditif et de l'équilibration : hyperacousie avec agitation ; anxiété surtout au mouvement de descente, d'Inclinaison en avant qui constitue la grande caractéristique mentale du remède.
Le brome un métalloïde halogène (comme le chlore, l'iode et le fluor) dont il partage l'action toxique inflammatoire sur les muqueuses et sur le tissu lympho-ganglionnalre et les glandes. Contrairement aux autres halogènes, son action biologique est encore mal connue. Deux actions principales, une secondaire. 1. Action sur les muqueuses: inflammation aiguë allant jusqu'à l'excoriation avec formation de fausses membranes et troubles spasmodiques réflexes : surtout au niveau de l'appareil respiratoire: nez, larynx, trachée, grosses bronches; accessoirement au niveau de l'appareil digestif: estomac et gros intestin. 2. Action sur le tissu lympho-ganglionnalre et les glandes: hypertrophie et induration le plus souvent indolores (ganglions lymphatiques, testicule, ovaire, sein, thyroïde, parotides et glandes salivaires), soit aiguës, soit chroniques. 3. Action secondaire sur le système nerveux dans le sens de la dépression: asthénie profonde et prolongée au cours des atteintes ci-dessus.
Plante de la famille des Cucurbitacées, a une action aiguë, subaiguë, plus rarement chronique. I. Dans le temps. Développement lent, progressif de son action, en deux phases : a) d'excitation : inflammation sthénique et excitation sur le système nerveux. b) de dépression : sur le système nerveux. Il. Dans l'espace : deux grandes actions : 1. Inflammation aiguë sèche puis avec exsudation sur : a) les muqueuses. b) les séreuses et les organes qu'elles contiennent (appareils respiratoire, digestif, locomoteur, cardio-vasculaire, génito-urinaire), et par leur intermédiaire sur le système nerveux périphérique (douleurs névralgiques). c) le tissu cellulaire sous-cutané. 2. Action sur le système nerveux central : deux phases : excitation ---> irritabilité ; dépression —> prostration, immobilité.
Végétal, son action élective s'exerce sur les fibres musculaires de la tunique externe des vaisseaux et sur les fibres striées du muscle cardiaque qui deviennent le siège de contractures spasmodiques. Il existe en outre un éréthisme circulatoire et des poussées congestives allant jusqu'à l'hémorragie (de sang noir) au niveau des organes intéressés. Tout ceci sur n'importe quelle partie du corps, avec une électivité au niveau du coeur et de l'aorte. Action aiguë et chronique.
Substratum minéral de tout protoplasme (albuminate de calcium : calcium + carbone). Trois causes à l'origine des troubles de son métabolisme : 1. Carence d'apport extérieur --> Calcium à doses pondérales (sous-alimentation, famine). 2. Défaut d'assimilation : trouble pathologique du calcium chez un malade. Signes en relevant : retard d'ossification avec lenteur de croissance (enfant retardé - BARYTA CARB. : arriéré) - faiblesse lymphatique, mentale (lenteur, anxiété) et physique (douleur thoracique en respirant et au toucher, avec dyspnée). 3. Toxicité du calcium inassimilé (libération et besoin de Calcium). Signes en relevant : os (exostoses). Lymphe : indurations ganglionnaires. Système nerveux : faiblesse psychique et irritabilité, d'où insomnie. Sang : augmentation de la coagulation du sang et ralentissement nutritionnel ---> embonpoint, frilosité, sueurs partielles, anémie (peau crayeuse), dilatations veineuses (varicosités), ralentissement des échanges respiratoires augmentation de la tension du CO2 du sang et des humeurs —> acidité des humeurs et du tube digestif (acides de fermentation) : diathèse acide.
Remède d'action lente et chronique (fluor) expliquée par la présence de ses deux composants : 1. Le calcium : élément minéral structural de base de toute cellule (matière grise cérébrale, muscle cardiaque, tissu osseux), apporte au composé une note statique, de fixité (des propriétés du fluor). 2. Le fluor a une double action : a) métabolique : halogène, affinité pour les tissus de soutien (os)- On le trouve dans le sang, les glandes sexuelles (testicules, ovaires), le foie, le cerveau, les poumons, la rate, la bile, les muscles, la thyroïde (remède de goïtre). b) toxique ; corps très toxique : • intoxication aiguë : action très corrosive. • intoxication chronique : soit spontanée (Darmous au Maroc où terrains riches en fluor. Industrie de l'aluminium, des superphosphates et du béryllium —> marmorisation des os. Fluoruration des eaux de boissons (aux Etats-Unis). Soit expérimentale sur des cobayes --> cachexie fluorique avec altérations osseuses et dentaires. Action dans l'espace : os et dents, tissus conjonctif, glandu¬laire, peau, système nerveux. Action dans le temps : irritation —> exsudation —> ulcération et induration. 3. L'ensemble existe à l'état naturel (spath fluor) ; dans les tissus osseux (surface des os, émail dentaire), fibres élastiques (tissu conjonctif et parois vasculaires), épiderme. Propriété fondamen¬tale : dureté de l'os et résistance de la fibre élastique. Origine métabolique ou toxique, il se produit au niveau du tissu intéressé : une exsudation avec relâchement par irritation chronique, une induration et plus rarement une ulcération (celle-ci prédominant dans FLUORIC ACID.). En résumé : triade physiopathologique : exsudation, relâchement et induration avec électivité pour les tissus osseux, élastiques, cutanés et nerveux.
1. Action métabolique. Augmente le catabolisme protidique. La résultante principale en est la fuite des albumines : • par les muqueuses : flux muqueux abondants : leucorrhée, spermatorrhée, diarrhée ; • dans les séreuses : épanchements séro-fibrineux ; • par le rein : albuminurie. D'où : amaigrissement et asthénie. 2. Action tissulaire : • Sur les os : là où les os sont en contact : épiphyses (notamment autour des cartilages de croissance), symphyses (sacro-iliaque, articulations sterno-costales), sutures crâniennes, mais aussi parties juxta-fracturaires. Il y a trois termes à cette action osseuse : décalcification, congestion, inflammation (ce qui fait penser au rachitisme dont CALCAREA PHOS. est un des maître-remèdes). • Sur le sang : anémie portant sur la formule rouge. • Sur le tissu lymphatique. Hypertrophie des amygdales, des ganglions. 3. Action organique : • Sur le système nerveux central : prédominance de dépression (fatigabilité nerveuse et psychique excessives), entremêlée de courtes phases d'excitation (malades facilement excités, agités). • Sur le tractus digestif : diarrhée volontiers glaireuse. • Sur le rein : albuminurie. • Sur les organes génitaux : excitation.
Son action est aisément expliquée par la présence de ses deux compo¬sants: le CALCIUM et le SOUFRE. Sa pathogénésie n'a pas été suffisam¬ment étudiée, c'est la raison pour laquelle ce remède n'apparaît pas au premier plan des remèdes d'intérêt général. Il est proche d'HEPAR SULFUR qui présente également calcium et soufre dans sa composition avec en plus d'autres éléments minéraux qui élargissent l'action d' HEPAR SULFUR. Le soufre explique son action éliminatoire sur la peau et les muqueuses. Le calcium la tempère par sa tendance centripète et sa lenteur de réactivité. L'ensemble en fait un remède de suppuration subaiguë avec tendance à la chronicité au niveau de tous les tissus (surtout ceux qui sont riches en éléments conjonctifs où sa présence en fait une substance bio-chimique), des muqueuses et de la peau : catarrhes purulents muqueux et suppurations cutanées.
Huile volatile du LAURUS CAMPHORA, arbre du Japon, ce remède a une action toxique élective sur le système nerveux : aiguë ou suraiguë. A. Sur le système nerveux central : essentiellement sur le cortex cérébral et les centres bulbaires, en 2 stades : 1. Courte phase d'excitation rendant compte de l'agitation, des spasmes et des crampes musculaires. 2. Phase de dépression avec sidération expliquant la prostration avec refroidissement allant jusqu'au coma. B. Sur le système neuro-végétatif, par l'intermédiaire des centres bulbaires, avec prédominance de la phase dépressive expliquant la paralysie progressive des nerfs vaso-moteurs avec vagotonie d'épuisement, d'où : hypothermie, relâchement musculaire, ralentissement circulatoire et respiratoire, vaso-dilatation, confinant au collapsus avec refroidissement. Les appareils les plus touchés sont : l'appareil cardio-vasculaire, le système respiratoire, le tube digestif, les organes génito-urinaires, d'où la tétrade des indications cliniques. C. Accessoirement action de sidération des leucocytes, d'où affaiblissement des défenses vis-à-vis de l'infection (virale en particulier), d'irritation sur la peau et les muqueuses.
La cantharide est un coléoptère dont l'action toxique aiguë et suraiguë est due essentiellement à la cantharidine qu'elle contient. Double action : A. Dans le temps: en 2 phases: 1e phase d'excitation courte mais violente; 2' phase de dépression, longue. B. Dans l'espace: 6 secteurs essentiellement atteints sur lesquels se produit une inflammation aiguë, douloureuse (sensation de brûlure) pouvant aller jusqu'à la lésion (ulcération, gangrène). 1. Sur la peau: vésicules puis ulcérations, voire gangrène. 2. Sur le tissu cellulaire sous-cutané: inflammations cellulitiques. 3. Sur les muqueuses: inflammation aiguë avec formation de fausses membranes et catarrhes visqueux, avec tendance nécrotique et hémorragique, surtout: a. muqueuse génito-urinaire: inflammation, douleurs brûlantes, spasmes (ténesme), exsudats visqueux. b. muqueuse digestive: bouche, pharynx, estomac, intestin, avec phénomènes identiques. c. muqueuse laryngée: enrouement, spasmes, mucosités et toux. 4. Sur les séreuses: méninges, expliquant en partie les signes nerveux (délire avec hydrophobie); plèvre et péricarde : inflammation aiguë avec épanchement. 5. Sur l'appareil rénal: néphrite aiguë parenchymateuse avec oligurie, albuminurie, cellules épithéliales et exsudats fibrineux, pouvant aller jusqu'au coma urémique (le tout dû à l'élimination du toxique par les reins). 6. Sur le système nerveux central: cérébro-méningé, dans le sens de l'excitation, soit générale: délire furieux et convulsions, soit psycho-sexuelle surtout au cours des affections génito-urinaires: manie érotique.